Les promesses bafouées ou, le rendez-vous manqué des élus de la Communauté d’Agglomération Pays Basque ( CAPB)
Fallait-il créer cette grande communauté d’agglomération Pays Basque ?
Votre CPME 64 s’était jointe aux trois instances consulaires ( la Chambre d’Agriculture, la Chambre des Métiers, la Chambre de Commerce) pour promouvoir la création de cette instance.
Les raisons essentielles étaient de pouvoir doter le Pays Basque d’une entité juridique d’une taille significative par rapport à la Région Nouvelle-Aquitaine, de pouvoir bénéficier d’une plus forte dotation de l’État et d’obtenir l’unité d’un territoire tellement attendue mais jamais autorisée.
Les conditions de notre soutien étaient simples : périmètre constant, économie d’échelle, fiscalité constante dans un premier temps puis à la baisse sur le long terme.
Le président de la CAPB s’était prononcé à plusieurs reprises, alors qu’il était candidat, en faveur de nos demandes. L’État, en la personne de son préfet, avait donné les modalités de cette modération fiscale.
Aujourd’hui, qu’en est-il ?
À la différence de nous, chefs d’entreprise, qui devons faire avec le budget que nous avons, nos élus dépensent de l’argent qu’ils n’ont pas et décident de combler ce manque en augmentant purement et simplement les prélèvements des entreprises (CFE, taxe transport).
Quand nous contestons cet état de fait, on nous dit que tout était déjà décidé et que nous avions été naïfs.
Qui nous dit cela entre autres ?
Le président du Medef.
Philippe Neys n’est pas à une incohérence près !
Voici quelques éléments observés. Je vous livre une liste non exhaustive :
– La majorité municipale dont il fait parti a voté pour la création de la CAPB.
A-t-il démissionné ? Non !
– Il est contre la CAPB mais se présente à la vice-présidence de celle-ci. Il est sévèrement battu car il rassemble sur son nom seulement 25 % de suffrage.
A-t-il démissionné ? Non !
– Il est contre la CAPB car il nous dit que la fiscalité allait augmenter. Mais il fait partie du syndicat de la mobilité de la CAPB qui vote pour l’application d’une taxe de transport sans discernement, que le service existe ou pas !
A-t-il démissionné ? Non!
Le syndicat de la mobilité est d’ailleurs composé de personnalités contre les création de la CAPB.
Devons-nous nous étonner que les détracteurs de cette structure mettent en application leur prophétie ?
Comment peut-on se prétendre défenseur des entreprises et voter des taxes sur les entreprises pour des services qui n’existent pas ?
Comment peut-on se prétendre responsable politique quand on est à ce point aveugle pour ne pas voir que la taille de notre territoire est en adéquation avec ses aspirations et la nécessité de pouvoir compter dans une région aussi grande qu’un pays comme l’Autriche.
Nous savions déjà que le président du Medef était contre un grand territoire Pays Basque mais de là à participer à l’alourdissement des prélèvements sur les entreprises, il n’y a qu’un pas qu’il a franchi !
La présidence d’une organisation patronale oblige à la défense et à la pérennité des entreprises de son territoire. Il est antinomique de la responsabilité politique qu’il occupe surtout lorsque les décisions vont à l’encontre des entreprises que le Medef est sensé défendre !
S’agissant des responsables politiques de la CAPB et de leurs promesses bafouées, nous saurons tirer les enseignements lors des prochaines échéances électorales de ce rendez-vous manqué !
Bien à vous,
Georges Strullu, Président CPME Pyrénées Atlantiques.